Fine, élancée et musclée sans être dans l'excès, Ymir a l'avantage de posséder une silhouette bien sculptée. Sa peau mate, tachetée d'éphélides et striée de fines cicatrices dues à son enrôlement dans l'armée, paraît à la fois douce et, d'un autre côté, aussi dure comme l'acier. De par son manque de féminité et son intimidant mètre soixante-douze, il n'est pas rare que l'on se méprenne sur son genre au premier regard. Et, pour répondre à la question, non, elle n'est pas un garçon. Certes, il y a plus flagrant. On a connu des attributs plus voyant. Mais, que vous le croyez ou non, la noiraude sait mieux que vous ce qu'il se cache sous son pantalon. Son visage porte des traits trahissant une certaine rigidité. Regard perçant et airs fermés, Ymir ne renvoie pas une image des plus amicales à vue de nez. Au contraire, "lassitude" et "asociabilité" semblent y être gravés. Sa chevelure noir de jais et négligée est vulgairement attachée par une barrette, sans être soigneusement démêlée en début de matinée. À quoi bon, d'un côté ? Elle est soldate, pas reine de beauté. Les froufrous et autres détails coquets, ce n'est pas sa tasse de thé. L'uniforme lui convient parfaitement et les tenues civiles masculines les plus sobres lui vont comme un gant.
Caractère
La vie forge l'esprit. Mais, visiblement, bien des gens l'oubli. Alors, Ymir n'est rien de plus qu'une belle saloperie aux yeux d'autrui. Mais bon, que les choses soient ainsi. Cela ne dérange pas la dérange en rien. Au contraire, elle en rit bien !
Ymir, c'est un concentré de détestabilité pour les uns et une véritable source de curiosité pour les autres. Son dicton ? Moqueries et Procrastination. Cynique, sarcastique et d'une franchise cinglante, la métisse à le don de vous rabaisser à coups de phrases bien placées. Pas la peine de vous insulter pour parvenir à vous provoquer : croyez-le, la jeune femme à un talent innée pour agacer. Et sachez que plus vous réagirez à ses mots, plus cet irritant rictus satisfait lui fendra le faciès. Des claques se perdent, n'est-ce pas ? Mais, si vous voulez un conseil d'ami, éviter de la frapper. À moins que votre but ne soit de passer de vie à trépas. En théorie, son calme olympien et son impassibilité combinés à une certaine lassitude fait qu'elle se contente de vous ignorer. Mais, sait-on jamais. Il peut arriver qu'elle décide de laisser de côté sa fierté lui faisant penser que ses poings ne méritent pas d'être souillés pour si peu et, ainsi, vous faire amèrement regretter. Ymir a de nombreuses capacités cachées, notamment en combat singulier. Le hic, c'est qu'elle déteste faire des efforts. Glander à regarder les autres se démener, ça, c'est son activité préférée. Elle fera toujours le strict minimum. Tant que cela ne met pas sa modeste personne dans un quelconque danger. D'ailleurs, lorsqu'elle fait face à un problème, elle n'hésitera pas à vous utiliser comme bouclier. Sa priorité ? Sa sécurité. Votre vie, elle s'en tape royalement. Le plus important, c'est elle. Toujours elle. Rien d'autre qu'elle. Quoique...
Derrière ce masque de défauts se cachent des qualités. La vérité est, simplement, que la noiraude n'aime pas les montrer. Cela lui semble faible. Toutefois, elle aura beau dire et répéter qu'elle hait et n'a plus foi en l'humanité, elle ne pourra jamais effacer cette petite part de solidarité. Ni ce très léger sens de l'empathie éprouvé pour ceux qu'elle ne veut pas appeler, par fierté, "amis" voir même "famille". Dans un sens, lorsque l'on arrive à la cerner, à la comprendre à peu près, c'est une belle personne. On pourrait même dire que plus elle vous tyrannise, plus elle vous trahit son amitié. Une adepte de l'amour vache et professionnelle du fuis moi je te suis et suis moi je fuis, en somme.
Ymir est une dure au cœur tendre qu'il faut, simplement, tenter d'amadouer.
Histoire
Passé d'Ymir :
D'aussi loin que je me souvienne, je n'étais rien de plus qu'une petite crève-la-faim sans importance. Ni père, ni mère. Une âme errante, esseulée. Une vermine. Une voleuse. Si j'avais clamsé au beau milieu de la rue, personne ne s'en serait soucié. Personne ne m'aurait pleuré. Parce que j'étais une mioche sans nom. Sans argent. Sans famille. Juste une putain de crève-la-faim mendiant pour une maudite miche de pain. Même rassi. Même moisi. Tant que ça pouvait se foutre sous la dent et remplir un peu l'estomac. Personne ne s'intéressait à moi. Des gamins de ma race, il y en avait des tonnes. En prendre un en pitié revenait à devoir faire de même pour tous les autres. C'était inconcevable. Alors, on me passait devant comme si de rien était. Comme si on ne voyait pas que je souffrais. Que j'implorais. Que je priais. Jour après jour, on m'ignorait. Du moins, c'est ce que je croyais... Jusqu'à ce que l'on vienne me relever...
C'était un homme bon. Un homme de foi. Un miracle vivant. De cette moins que rien que j'étais, il a fait naître une divinité. J'étais "Ymir", désormais. Une miraculée ayant l'honneur de portée le nom de notre reine. Le nom de notre mère à tous, Eldiens. Grâce à lui et ses confrères, j'étais quelqu'un. J'étais aimée. Vénérée. Dorlotée. Il ne me suffisait que de faire ce que l'on me demandait : prêcher la bonne parole et louer nos aïeuls. Ils étaient heureux. Je l'étais également. Tout était parfait. Trop parfait. Bien trop parfait.
Ils ont fini par se retourner contre moi. Me traitant de démone, de sorcière ou d'hérétique. Ils m'ont dénoncé aux autorités. Au peuple de Mahr. Et j'ai compris. J'ai compris que les gens comme moi, comme nous, que les Eldiens en général, n'étaient que peu appréciés de la société. Notre sang de titan leur était impur. Pour eux, nous n'étions que des monstres. Et les monstres sont châtiés. Moqués. Frappés... Et j'ai perdu mon sourire. J'ai perdu ma joie. J'ai pleuré. J'ai souffert sous les pierres que l'on me balancé. Et je n'avais plus le soutien de mon père. Cet homme que je croyais bon. Que je croyais de foi. Il rejeta la faute sur moi. C'était à cause de moi que l'on nous frappait. Que l'on nous châtiait. Que l'on nous torturait. C'était à cause de moi que l'on nous y a emmené, là-bas, ce jour-là, par-delà la mer, sur l'île du Paradis. Ils prétendaient tous que j'étais la cause de notre exil. De notre injection. De notre transformation en titan.
Non... Ce n'est pas ma faute... Je ne faisais... Je ne faisais que ce que l'on me demandait... Je ne faisais que de vous faire sourire... Vous m'aimiez, hein ? Hein, vous m'aimiez ? Comment avez-vous pu ?... N'était-ce pas vous qui disiez que j'étais votre élue ?... Eh bien que justice soit faite et que le malheur s'abatte sur vous à jamais. Je veux que vous souffriez. Je veux que jamais plus vous ne retrouviez votre identité passée. Contrairement à moi. Contrairement à ma chance...
Soixante ans. C'est le temps que j'ai passé à errer sous forme de titan. Mes souvenirs sont flous. Je ne saurais dire comment je suis parvenu à redevenir l'adolescente que j'étais avant d'être transformée. Tout ce dont je peux parler, c'était ce bonheur de retrouver ma liberté et cette peur immense que l'on vienne de nouveau me l'arracher. Cette crainte de me faire bouffer. Bouffer par ses gens qui se sont jadis retournés contre moi. Je ne le veux pas. Et ce n'est limite pas par crainte de crever, non, ça à la limite, en comparaison, j'en ai rien à cirer. Non. Ce qui me fait flipper, c'est l’éventualité de satisfaire l'un de ses enfoirés en lui servant de déjeuner. Car je le dis. Je le répète. Je veux les savoir condamnés. Damnés pour m'avoir lâché. Je te hais, humanité. Et je vous hais, mes très chers sujets. Alors souffrez pour l'éternité.
Mon adolescence, je l'ai passé à chaparder. J'étais un rat du mur Sina. Je logeais dans les souterrains auprès des autres crève-la-faim et montais à la surface pour voler marchants et passants. J'étais seule et farouche. Un véritable animal sauvage, indomptable et inapprochable. Une bête méfiante. Haineuse. J'avais depuis longtemps perdu foi et confiance en l'humanité. Je n'étais qu'une ombre. Je passais inaperçu. Je n'étais personne. Chose bien pratique pour espionner. C'était mon passe-temps, épier les gens. Tout particulièrement cette secte vouant un profond culte aux trois murs seins, leurs remparts vénérés. C'est comme ça que j'ai entendu parler d'elle. Historia Reiss. Fille du roi. Les rumeurs allaient bon train, au sein des adeptes. Des ragots qui captaient drôlement mon attention. Paraissait-il que ce bon vieux roi avait une fille issue d'un adultère. Cette dernière s'était vue congédiée du palais avec sa mère, illégitime, depuis des années de cela, déjà. Intéressant. Très intéressant. Ce pourrait-il que ?... Un quelconque lien avec ?... Oui. Peut-être bien. Très sûrement, même. Ma curiosité en était, désormais, chatouillée. Je me devais de trouver cette héritière déchue. M'en rapprocher. M'en faire une alliée, également, qui sait. Une obsession de toute une vie venait de naître. Cette envie étrange, intense, de chercher une aiguille dans une botte de foin. Et pourtant, oui, pourtant, je l'ai trouvé, cette princesse. Je l'ai trouvé. Et je ne vous raconte pas dans quelles aventures elle m'a entraîné. Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour un être protégé...
J'ai intégré l'armée. La 104ème brigade, plus précisément. Pour elle. Pour garder un œil sur elle. J'avais largement les capacités physiques pour atteindre l'une des dix places du classement tant convoitées par chaque recrue, mais, j'ai procrastiné. Je ne faisais que peu d'effort, me reposais sur mes acquis et mes lauriers... En clair, je me fichais royalement du classement. La gueguerre du "je suis le meilleur", très peu pour moi. La seule chose que les gens désiraient, c'était obtenir ce billet simple pour le mur Sina. Ce mur plein à craquer de bourgeois que je ne peux plus supporter. Je les ai trop côtoyés dans l'ombre. De vrais cas ! Et puis, aussi... Je devais bien avouer que je faisais de mon mieux pour lui décrocher une place dans ce top des meilleurs apprentis. Dans l'espoir de la voir, contrairement à moi, jouer la carte de la sûreté en se terrant derrière ce mur que je ne peux plus voir en peinture. Je suis parvenu à mon but, Christa est arrivée à la dixième place. (Au passant, je ne cachais pas mon étonnant en voyant les autres "élus". Autant la nomination de certains ne choquait personnes, autant d'autres... On se demandait bien comment ils avaient gagné leur billet.) Ses chances pour les brigades spéciales étaient assurées. Et pourtant, oui, pourtant... Elle n'a pas reculé lorsque le commandant des suicidaires à fait son grand discours. Discours pourtant très dissuasif, pour les plus faibles. Et elle est restée. Les larmes aux yeux et les jambes en cotons. J'ai soupiré, ce jour-là. Lui râlant que, si c'était pour pleurer, elle aurait dû se casser. Tout comme Sasha et Connie. Ces deux abrutis en avait la morve au nez tant ils chialaient. Mais cela n'a rien changé. Elle est restée. Droite. En position de salut. Tout comme moi, là, juste à sa gauche. Sauf que moi je cachais profondément ma peur. Et j'ai compris que ma mission n'était pas finie. Et j'ai senti que, dans le fond, une part égoïste de moi était comblée de la savoir toujours à mes côtés. Près de moi. Là pour moi. Parce que je suis son amie. Sa confidente. Son tout. Oui... Une partie fière, égoïste et possessive se réjouissait de la savoir dans le secteur lorsque les extérieurs inconnus nous ouvriront les bras.
Maintenant que nous étions des ailes de la liberté, l'enfer allait commencer. Si le carnage de Trost encore tout frais était resté sur l'estomac de certains, la 57ème expédition ne fût que cent fois plus sanglante et écœurante. Il fallait des nerfs d'aciers pour ne pas craquer et aller gerber ses tripes dans un coin. Même Eren le Titan et Mikasa la Conquérante faisaient pâles figures. On s'était bien fait niqué. Mais bon. C'était les risques du métier. L'arrivée, ou non, de ce titan féminin n'y aurait rien changé. Dans la vie, c'est tuer ou être tué...
Test RP
Le bataillon, un nouvel échec ! L'art de causer des pertes. Je soupire et froisse le journal avant de le reposer sur la table. Je m'étire et m'étale, balayant du regard la salle. Dos voûtés et mines grisées. Voilà les seules choses que l'on peut y trouver. Oubliez la taverne à l'ambiance bruyante et animée. Aujourd'hui, tous sont abattus ou déprimés. L'expédition dont nous sommes dernièrement revenus s'est avéré être un sacré fiasco. Le peuple n'avait, une fois de plus, rien à nous envier. Au contraire. Voilà qu'on leur offrait sur un plateau d'or et d'argent une nouvelle occasion de nous cracher au faciès. Quelle merde. Quelle ingratitude. Faut-il vraiment leur rappeler qui fout sa vie en danger pour tenter de trouver des solutions ? C'est facile de se la ramener quand on reste bien caché ! Un grognement m'échappe. Il faut avouer, aussi, que dans un sens ils ont raison. Il faut être assez con pour sortir des murs. J'étais l'une des premières à le dire avant. Et voilà où ça m'a mené. Voilà où elle m'a mené. Ma curiosité. Christa... Je la vois, là-bas. Choquée et déboussolée. Assise auprès de Sasha. Celle-là alors, elle trouve toujours excuses pour bouffer. "C'est pour décompresser". Mon œil. M'enfin. Chacun sa façon de gérer ses émotions, je suppose. Ma petite protégée, elle, elle c'est pleurer qui la libère. Ça se voit. Elle a les paupières yeux gonflés. Je bois une nouvelle gorgée de ma chope et lance à l'assemblée d'un air fatigué :C'est bon les mecs, bougez vous peu. Z'êtes vivant. Faut vous estimer heureux. Non mais sérieusement ? Je suis la seule à ne pas me plaindre ? A ne pas broyer du noir dans mon coin ? Quels faiblards. On me lance des regards noirs. J'hausse les épaules en sirotant mon verre. - Comment peux-tu être si neutre ?! Sans coeur ! Je ricane en contemplant, en biais, le pauvre petit soldat que je viens d'offusquer. - Quoi ? Tu les connaissais tous peut-être ? Je ne pleure pas les inconnus. Je n'irais pas bien loin dans la vie, autrement. - C'était nos frères ! J'arque un sourcil. - D'armes, oui. De sang, non. Ce n'était que des visages vaguement familiers. Que quelqu'un ose me dire qu'il saurait tous les nommer. Tous les regretter. Allez-y, j'attends. Personne ? Bah voilà. C'est bien ce que je disais. Nous n'avons pas de raison de les pleurer. J'aurais pu crever à leur place et je suis là, à boire une bière tranquille. Comme hier et comme demain. Alors je ne plains pas et je souris d'être toujours en vie. Je fais une moue attristée en voyant ma chope complètement vidée. Tiens ? Voilà que mon grand amour vient de quitter mon gobelet... E t s i j e l e p l e u r a i s ? Articule-je avec une mince esquisse narquoise. L'autre frappe du poing sur la table et se lève. Enragé. Pauvre fou ? Tu crois quoi ? Venir me tabasser ? Si c'est ce que tu veux, viens. Je vais remettre les pendules à l'heure. Il arrive à ma hauteur. Les autres redressent la tête, se demandant bien la suite des événements. Qu'y a t-il mon chou ? Je t'ai vexé ? Liberté de penser, tu connais ? Parce que ce n'est que ce que j'ai fait. Y'a pas de quoi s'énerver mon biquet. Il lève la main et s'apprête à l'abattre sur moi. La porte s'ouvre sur un supérieur.
- Soldats ! Il est l'heure est de retourner au combat. Une nouvelle expédition vous attend sous ordres du Commandant.
Le garçon baisse le bras. Voilà qu'il les a ballants. - Bouche bée, mon biquet ? Quoiii ? Tu pensais qu'on aller avoir un arrêt de travail pour lamentations incontrôlées ? Je me redresse en souriant. N'utilisez pas tous vos mouchoirs maintenant. Vous n'en aurez plus après cette nouvelle mission, sinon.
Derrière l'écran
PSEUDO • Pandippie SEXE • Féminin ÂGE • 16 ans
DOUBLE COMPTE • Nope pas encore PRÉSENCE • Présence : 7/7 - Dispo' RP 3 ou 4/7 COMMENT AVEZ-VOUS TROUVÉ LE FORUM • Invitée menacée par une fonda que j'aime ♥ AUTRE • Keur keur luv luv
Mon pioupiou ♥♥ J'adore ta façon de jouer Ymir ! Tu retranscris bien les différentes facettes de sa personnalité, ton style est facile à lire. Bref, j'ai hâte de te voir en action ! Tu as ma validation ♥
Validation de Livaï
Tu as réussi !
Je suis très heureux de te retrouver sur ce forum et avec quel personnage ! Ymir ! C'est un personnage très ambiguë et je trouve que tu retranscris bien sa personnalité pourtant complexe. Je te remercie pour les ajouts que tu as fais à ta fiche. J'ai rien à y redire maintenant et il me tarde de voir Ymir en action ! Bienvenue sur le forum ! J'espère que tu resteras longtemps parmi nous et surtout que tu t'y amuseras ! Patience, Sasha arrive très bientôt !!!